Logement social / Le premier bailleur social de Lyon (27 000 logements dans toute la métropole) encaisse un déficit d'exploitation dépassant les 6 millions d'euros, et risque d'augmenter ses loyers à partir de 2025.
Le déficit d'exploitation de Grand Lyon Habitat ne se résorbe pas. La faute — notamment — à la hausse du taux du livret A, principal financeur des offices publics de l'habitat.
Une tendance nationale
La Métropole de Lyon risquerait donc d'augmenter les loyers des logements sociaux, cela s'ajoutant à un contexte de hausse des charges : « Tout cela retombe sur les locataires, qui se trouvent déjà dans une situation difficile, notamment ceux qui habitent des immeubles non réhabilités avec des factures d'énergie très élevées », a fustigé Nicole Sibeud (Inventer la Métropole de Demain), dans les colonnes de Tribune de Lyon.
Le vice-président au logement de la Métropole, Renaud Payre a évoqué la hausse générale des loyers de tous les bailleurs sociaux français et le poids de la compensation de la suppression des APL (Aides personnalisées au logement de l'État) qui a pesé sur les équilibres budgétaires des bailleurs sociaux.
Au lendemain de la crise Covid, on observait déjà une chute vertigineuse du "taux de rotation", c'est-à-dire que les locataires étaient captifs de leurs logements, tandis que 70 000 personnes étaient en demande de logement social dans la métropole pour 7 500 accordés, cela dans un contexte de hausse des procédures d'expulsion.