Précarité dans la métropole de Lyon : un habitant sur six vit sous le seuil de pauvreté

Précarité dans la métropole de Lyon : un habitant sur six vit sous le seuil de pauvreté

Précarité / D'après une étude récente de l'Insee, environ 17 % de la population de la métropole de Lyon, soit 220 500 personnes, vivent dans la pauvreté. L'observatoire précise que, à Lyon et Villeurbanne, les personnes pauvres sont souvent jeunes et isolées.

Dans une analyse portant sur le seuil de pauvreté dans la métropole de Lyon, en collaboration avec la collectivité locale, l'Insee a estimé qu'en 2021, 20 500 personnes vivaient sous le seuil de pauvreté, soit environ un habitant sur six. Avec un revenu inférieur à 1 155 euros par mois pour une personne seule et 2 425 euros pour un couple avec deux enfants. C'est moins qu'à l'échelle de la France Métropolitaine qui dénombre 14, 5 % de la population cette même année. 

Les taux de pauvreté varient significativement selon les territoires de la métropole. Les zones les plus touchées incluent les portes du sud (​​Corbas, Feyzin, Saint-Fons, Solaize et Vénissieux) avec un taux record de 29, 2 %, suivies des communes situées dans une zone s'étendant de Vaulx-en-Velin à Jonage et Villeurbanne, où plus de 20 % des ménages sont pauvres. À l'opposé, les zones situées à l'ouest, comme le Val-de-Saône et le Val d'Yzeron, affichent les taux les plus bas, autour de 8 %.

Les jeunes et les personnes seules, particulièrement vulnérables à Lyon et Villeurbanne

Dans les communes de Lyon et Villeurbanne, la pauvreté touche souvent des jeunes et des personnes vivant seules. Plus de 59 % des ménages pauvres à Lyon et 52, 5 % à Villeurbanne sont composés d'une seule personne, une proportion nettement supérieure à la moyenne métropolitaine (48, 4 %). L'âge moyen du référent fiscal y est aussi plus bas, avec une moyenne de 44 ans à Lyon et de 45 ans à Villeurbanne, contre 47 ans pour la Métropole.

Les familles nombreuses et monoparentales, particulièrement concentrées dans les zones est et sud, figurent parmi les plus exposées à la précarité. Par ailleurs, la part du revenu issue des prestations sociales est élevée dans ces territoires (43 % contre 40 % pour l'ensemble de la métropole), soulignant une dépendance accrue aux aides publiques.

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