Documentaire / de Keith Scholey & Alastair Fothergill (É.-U., 1h18) avec la voix de Cécile de France...
Dans le sillage des grands dauphins, à travers les mers et les océans... Un environnement liquide d'une valeur incommensurable, peuplé d'une faune extraordinaire de diversité et de menaces ; où la beauté le dispute à la fragilité.
Jadis lancé par Cousteau (et repris depuis, notamment par Jacques Perrin), le message de Blue est clair comme de l'eau de roche : la faune marine mérite d'être protégée, c'est une question de survie pour l'écosystème planétaire. Et cette nouvelle production Disneynature — la division documentaire et environnement du studio californien — se dote pour le faire passer des “armes” conventionnelles pour le faire passer : trouver d'attachants protagonistes pour susciter l'empathie et offrir les plus spectaculaires prises de vues possibles.
Si grâce aux progrès de la technique, les images sont en effet d'un piqué et d'une richesse chromatique saisissante, les personnages choisis comme fil rouge, les dauphins, restent prisonniers d'un anthropomorphisme un peu dépassé, appuyé par une narration un peu invasive — désolé Cécile de France. L'image nue se suffit à elle-même.
D'autant que la film compte assez de rebondissements ou de personnages secondaires pour relancer l'intérêt. À l'instar du Monde du Silence, Blue possède son “Jojo le Mérou”, c'est-à-dire une sorte de mascotte dont on suit épisodiquement les aventures. Ici, la splendide squille multicolore a tout pour ravir les esthètes, et la seiche hypnotisante pour peupler quelques cauchemars...