Elyas, sécurité rapprochée

Après deux catastrophes ayant laissé une tâche sur sa filmographie (la compromission Pension complète et l’inénarrable série Marseille), Florent Emilio-Siri revient à ses fondamentaux : le cinéma d’action. Solide série B, Elyas est tiraillé entre deux pôles, l’un discutable, l’autre excitant.

L’héritage de Taken (psychologie sommaire, ressorts droitiers malvenus, représentations belliqueuses) côtoie l’influence de Man on fire (velléités sensorielles de la mise en scène, caractérisation physique d’un héros traumatisé aux émotions intériorisées), celle-ci prenant peu à peu le dessus. Siri tord la relative simplicité du script par la sophistication de sa réalisation. Mieux, à la faveur d’un découpage impressionnant, il affole la rétine à chaque scène d’action. Dans le genre, c’est le haut du panier ! En salles le 3 juillet 2024.