HEY HEY MY MY /
Sober&Gentle/Discograph
Avec un nom pareil (en fait, une référence à un morceau de Neil Young), les choses ne sont pas gagnées pour Hey Hey My My. C'est bien dommage car à l'heure où l'on nous abreuve de nouvelle scène rock parisienne pensée jusqu'à la marque de leur slip par des branleurs ayant par contre oublié d'écrire des chansons, ce duo girondin installé à Paris fait tout l'inverse : une excellente pop folk qui se moque comme d'une guigne de la mode musicale actuelle. L'écoute de leur efficace single Too much space nous avait déjà fait dresser l'oreille, et on découvre avec ravissement que les 13 morceaux qui l'accompagnent ici sont carrément à la hauteur. Mieux, ils se bonifient au fil des écoutes ! Des refrains accrocheurs au kilo, de la mélodie qui dure plus longtemps que le lapin Duracell, une dérision permanente dans leurs textes (en anglais), surtout quand il s'agit de parler de choses aussi dérisoires que les rapports entre les filles et les garçons ou l'esclavage néo-libéral, une manière décomplexée d'afficher ses influences (un morceau s'appelle Belle & Julian, un autre Morricone...). L'album est franchement grisant et il y a fort à parier qu'il figurera en bonne place dans notre playlist estivale. Test imparable pour vérifier la chose : on vous défie de ne pas avoir envie de foncer vous acheter un auto-radio CD pour vous passer en boucle sur la Route Napoléon inondée de soleil une chanson aussi fraîche, enlevée et ironique que Easy !CC
