Folle semaine chorégraphique

À l'affiche / Trois spectacles qui démontrent que mars à Lyon, c'est le mois de la danse ! JED

Une Giselle démentielle
Archétype du ballet romantique (1841), Giselle a été revue et corrigée par le chorégraphe Mats Ek en 1982. Conservant la musique d’Adolphe Adam, il a transformé la pièce en un conte contemporain, à la gestuelle tranchée et fougueuse, et a accentué les rapports de force entre classes sociales comme la folie de Giselle. Le second acte se déroule d’ailleurs entièrement dans un asile psychiatrique. Cette œuvre superbe et émouvante vient d’être transmise au Ballet de l’Opéra de Lyon qui la présente du 22 au 29 mars. Allons-y Alonzo
Figure clef de la scène chorégraphique ouest américaine, Alonzo King dirige depuis 1982 son propre ballet à San Francisco. Et c’est un maître des plus étonnants ! Influencé par la technique classique de Balanchine, King crée des pièces mélangeant tradition et modernité, et confronte sa danse aux cultures et aux musiques les plus diverses : du classique à l’électro, en passant par le rock, les musiques indiennes, arabes ou… pygmées. A la Maison de la Danse (du 19 au 24 mars), le chorégraphe présente deux pièces : Irregular Pearl (2007), une perle de virtuosité plongée dans les eaux de la musique baroque et Rasa (2007), un concentré spirituel pour neuf interprètes évoluant sur des percussions indiennes du XVIIIe siècle jouées par Zakir Hussain.Sur une patte
Contrairement au chêne, le roseau plie mais ne cède pas… Une force de résistance insoupçonnée que pourrait peut-être aussi revendiquer le flamand rose, fragile et crâne, sur sa patte. C’est en tout cas ce que suggère Ali Fekih dans son nouveau duo en cours de création, Les Flamands roses, dont une étape de travail sera présentée au Centre Chorégraphique National de Maguy Marin à Rillieux-la-Pape le vendredi 20 mars à 18h30 (entrée libre). Ali Fekih est lui-aussi un artiste «hybride», formé en ce qui le concerne au cirque, au hip hop et au théâtre. À découvrir…