Zoom sur le documentaire de Ron Howard consacré aux Beatles programmé en séance exceptionnelle jeudi 15 septembre à l'Alhambra.
Plus grand groupe de l'histoire du rock (malgré les assertions persistantes des suppôts des Stones), The Beatles ont conservé une aura miraculeusement immaculée par-delà les années. Le bénéfice, sans doute, d'une exploitation mesurée de leur catalogue (tant d'autres galvaudent le leur pour la première pub de parfum venue) et d'une préservation jalouse de leur image patrimoniale. Depuis la dissolution de la formation, rares sont les inédits à avoir été édités : des maquettes (Anthology), quelques "bootlegs" mais guère de lives. Premières victimes de la Beatlemania, les Fab Four éprouvent en effet dès 1963 les pires difficultés sur scène : leurs voix et instruments sont recouverts par les cris hystériques de leur public, et ils ne peuvent reproduire leurs alchimies musicales minutieusement élaborées en studio. Ils cessent donc tout concert en 1966 – exception faite d'un ultime happening filmé dans Let it be.
Ce sont des images du groupe exhumées par hasard des archives de National Geographic qui lancent la production de ce documentaire Eight Days A Week, présenté en séance spéciale à l'Alhambra de Saint-Égienne : l'idée est de recueillir et monter entre elles un maximum de séquences inédites (amateurs ou pro) montrant des Beatles en concert, de 1962 à 1966. Assorti d'interviews de témoins et de célébrités, le film a été confié à Ron Howard (qui remet le couvert musical après Made in America centré sur Jay Z) et se trouve prolongé par la version restaurée du fameux concert donné le 15 août 1965 au Shea Stadium de New York. Soit une demi-heure d'images et de sons présentés uniquement lors de la soirée ; une sorte de concert, avec un léger différé de 51 ans et 1 mois...
Eight Days A Week
À l'Alhambra, en séance unique, jeudi 15 septembre à 20h