édito
Un vendredi comme un autre, en fin de matinée. Bercé par le soleil de juillet, tu t'installes en terrasse, le temps d'un petit café. Et puis... En t'amenant ta commande, le serveur ne sourit pas et ne décroche pas un mot. « A 2 balles le café, quand même, il pourrait faire un effort », on se dirait tous en se renfrognant si on était à ta place. Sauf que, si ça se trouve...
Si ça se trouve, ce matin, le serveur ne t'a pas souri parce qu'un peu plus tôt, son boss lui a braillé dessus, sans raison apparente. Et si ça se trouve, en fait, son boss lui a braillé dessus parce que lui-même a passé une nuit de merde : il s'est pris la tête avec sa meuf pour trois broutilles, résultat, il a pas fermé l'œil. Et si ça se trouve, il s'est pris la tête avec sa meuf juste pour trois broutilles, parce qu'elle, en ce moment, c'est pas la grosse forme : sa boîte prépare une vague de licenciements, et comme la responsable RH fait la gueule tout le temps, elle est un peu à crans. Et si ça se trouve, en ce moment, la responsable RH fait la gueule tout le temps parce qu'elle est en train de perdre son père. Longue maladie, fin terrible, bref, truc très moche.
Alors dans tout ça, toi, quand devant ton petit café t'as décidé de pas te renfrogner et de laisser pisser, en te disant que dans la vie y'a plus grave, et que ça sert à rien de s'énerver, et ben on a eu envie de te remercier. Briser la chaîne de la mauvaise humeur, quand on peut, c'est pas mal : elle est bien assez longue comme ça, ya bien assez de bonnes raisons de se mettre chiffon pour ne pas en rajouter. Du coup, comme c'est l'été, qu'il fait bon dehors et qu'on a dans ce PB tout un programme pour se détendre... Promis, on va en profiter pour faire pareil. Bonnes vacances à toi, et à bientôt pour la rentrée !