Le premier fils, Dimitri, impétueux, sanguin et violent, est le rival de son père, entiché de la même femme que lui. Le second, Ivan, cynique intellectuel athée et matérialiste, s'interroge sur la frontière entre le bien et le mal après son divorce avec Dieu. Le troisième, Aliocha, doux et dévoué, soucieux de faire le bien, est quant à lui un homme de foi. Le dernier, Smerdiakov, est le fils illégitime, né d'un viol. Et puis, il y a le père, Fiodor Karamazov.
Il y a le père, et il y a ce pilon dans le jardin, recouvert de sang. Lequel des quatre fils lui a porté le coup fatal ? Est-ce bien important, d'ailleurs, ou l'important est-il de comprendre le chemin qui a conduit jusqu'au meurtre ? Adaptation réussie -applaudie par la critique – du dernier roman écrit par Dostoïevski, Les Frères Karamazov de Sylvain Creuzevault parvient à rendre compte de la complexité de cette œuvre monumentale, mêlant intrigue, passion, farce, réflexion philosophique et métaphysique, rires et noirceur... Le tout, sur un plateau nu mué en un formidable terrain de jeu.
Les Frères Karamazov, d'après Fiodor Dostoïevski, adapté et mis en scène par Sylvain Creuzevault, du 7 au 9 décembre à La Comédie de Saint-Étienne. Durée : 3h15 (avec entracte)