Chicago, 1961. Dans la ville, deux voisines se croisent et se recroisent. Chloé, blanche et fille d'un travailleur pauvre membre du Ku Klux Klan, se prostitue. Clarisse, employée d'hôtel noire, enchaîne quant à elle les heures de travail. Leurs filles, Dani et Mary, sont très amies. Alors que Chicago sombre peu à peu dans la violence, ce sont elles, qui vont amener leurs mères respectives à s'interroger quant à la réalité de leur condition sociale et de leur héritage familial : alors qu'ici, le capitalisme triomphe, l'argent apparait comme une issue possible, pour échapper à la pauvreté ou à la ségrégation. Mais jusqu'où peut-on aller, pour s'émanciper de sa dite « assignation » ? Autrice et metteuse en scène, Florence Dô aime mettre le doigt sur les tabous intimes qui minent les familles et les sociétés. Avec Juillet 1961, elle s'intéresse aux mécaniques qui conduisent soit à l'immobilisme, soit au changement, à travers l'histoire de deux femmes que vraisemblablement tout oppose, et que pourtant la ville a rendues si proches, en en faisant ses objets.
Juillet 1961, du 4 au 7 avril à 20 heures à La Comédie de Saint-Étienne