Théâtre / Le label Scène découverte créé il y a sept ans est en danger. Quatre théâtres (Les Clochards Célestes, l'Élysée, l'Espace 44 et les Marronniers) ont pour mission d'accompagner la création contemporaine et sont liés depuis 2002 à l'État et à la Ville de Lyon par une convention triennale. La dernière en date arrivait à échéance le 31 décembre. Elle n'a été pas reconduite, plaçant leurs directeurs dans la plus grande incertitude quant à la poursuite de la saison. André Sanfratello, de l'Espace 44, a fait une pause dans les répétitions de sa prochaine pièce d'après Calaferte
«car je ne sais pas si je pourrai payer les comédiens». La Ville, qui a versé en 2007 195 000€ à ces structures (contre 96 000€ versés par la DRAC), affiche un soutien ferme pour renouveler cet accord et apporte déjà une trésorerie immédiate afin que les théâtres puissent régler leurs factures et charges de ce début 2009. La DRAC, qui avait jeté un froid en janvier, en faisant la sourde oreille pour fournir des subventions, semble commencer à considérer le dossier mais rien n'est fixé. Au-delà des chiffres se pose la question de l'utilité de cette mission de découverte qui incombe à ces quatre salles. Les pouvoirs publics l'ont jugée nécessaire autrefois, cela n'est plus une préoccupation immédiate aujourd'hui même si les spectateurs sont bien réceptifs (80% de taux de remplissage environ). Au Théâtre de l'Élysée, le directeur Jacques Fayard est dépité par ce manque de confiance de l'État. Ça ne l'empêche pas de continuer à essayer de repérer les projets les plus aboutis parmi les propositions exponentielles qu'il reçoit. Jusqu'à quand ? Nadja Pobel
