De Philippe Diaz (ÉU, 1h44) documentaire
Résumons rapidement la thèse de ce documentaire : après avoir pillé et aculturé les pays du Sud, l'Europe et les États-Unis ont trouvé une manière plus «acceptable» de les réduire en esclavage... La Banque Mondiale et le FMI ont ainsi imposé le néolibéralisme sauvage à des peuples étranglés par la dette et incapables de profiter de leurs richesses naturelles. Solution prônée : la décroissance, ou plutôt «l'a-croissance» (comme on dit athéisme). La seule qualité du film, c'est qu'il est intéressant ; le problème majeur, c'est qu'il n'est absolument rien d'autre. Soit il se perd dans des exemples redondants pour bien enfoncer le clou de sa démonstration (le début sur le colonialisme est interminable !), soit il filme dans de superbes intérieurs bourgeois des spécialistes occidentaux dissertant sur la pauvreté sur terre. Cette mise en scène ridicule achève de discréditer un truc qui tient plus du prime time service public que du cinéma, ce qui, d'Arthus-Bertrand à Nicolas Hulot, aura été la dure règle cette année en matière de documentaire. Depardon, revient !
CC