article publi-rédactionnels
Musique / En guise d’amuse-gueule et de flatte-oreille de ce début d’année, le Marché Gare nous sert sur un plateau l’une des sensations de 2009. Type de sensations ? Frissons, oreilles bourdonnantes, état fébrile, tremblements. Grippe A ? Coup de foudre ? Non, The Big Pink. Stéphane Duchêne
«Une brève histoire de l’amour», donc, comme annoncée par le titre de leur album, mais qui devrait durer car le groupe affiche quelques belles promesses. Envisagé un temps comme commerce drum n’bass, tâtant du hardcore comme on s’aiguise les dents à la meule, The Big Pink n’est pas non plus, à l’instar des compères écossais Glasvegas, indifférent à la soul. Mélange détonnant, au finale, qui donne un côté les «Enfants du Velvet chantent Dock of The Bay», version remix, ou My Bloody Valentine braqué par le toupet légendaire de l’artilleur Phil Spector. Et, comme chez les merveilleux Raveonettes, abonnés aux mêmes références, derrière les mélodies parfois évidentes se joue une complexité qu’on ne soupçonne pas au premier abord. Et qui unifie chacun des morceaux, soit autant d’épisodes amoureux, en un ensemble chaotique comme une histoire d’amour interlope à rebondissements. Où la grandiloquence des élans du cœur alternerait avec les desseins plus sombres de l’âme. Où le côté «big», bigrement désespéré, viendrait assombrir la couleur «pink» de l’apaisement. Pour midinettes à blouson noir. THE BIG PINK
Au Marché Gare, vendredi 22 janvier
“A Brief History of Love” (4AD/Beggars Banquet)
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...