De Julien Leclercq (Fr, 1h30) avec Vincent Elbaz, Grégori Derangère, Mélanie Bernier...
Avec L'Assaut, le cinéma français a franchi un cap. Celui de la TNT et ses multiples reportages sécuritaires, grands dénis de confiance sociale alimentant une France angoissée. Dans un gris bleu métallisé aux rares éclats de couleurs, L'Assaut entend en effet ressusciter la prise d'otages du vol Alger-Paris par des terroristes du GIA en 1994. Pour Julien Leclerq (Chrysalis, beurk), le film est surtout prétexte à un sous Vol 93, alternant les points de vue dans un simili temps réel au démocratisme vain, puisqu'il préfère le GIGN. N'est pas Greengrass qui veut.
Rendant ainsi justice aux flics (avec ce spectre lumineux délavé pour rappeler l'uniforme), L'Assaut est un hyper spot pour nos forces spéciales. Il en faut, mais de là à chanter leur louange sans autre point de vue que la bravoure du soldat, même La Chute du faucon noir n'a pas osé. Effleurant la complexité de la situation d'une fausse ambiguïté aux méthodes puantes, Leclercq est un publiciste de l'UMP. Et de mauvais goût.
Jérôme Dittmar