Oubliez la poupée aux cheveux noir ébène et ses sept nains collés aux basques. Dans la version du dramaturge anglais Howard Barker, il ne reste que la méchante reine égarée dans le bois, une espèce de Lady Chatterley a qui on aurait oté la naïveté mais qui rencontrerait le même bucheron au fond d'une cabane. Barker, contemporain de Bond et Pinter, n'aime rien tant que le théâtre de la catastrophe tel qu'il décrit lui-même son œuvre. Tout grince chez lui. Et si la metteur en scène Meissoune Majri-Pegeot n'a pas la place de créer sur le plateau de l'Instant T (jusqu'au 22 octobre) un grand chambardement, elle parvient, en images successives liées par des fondus au noir "à la Pommerat", à installer une atmosphère inquiétante et savamment maitrisée. NP
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