Fête des lumières, Cour de l'Hôtel-Dieu / Dieu s'étant fait la malle, il ne restera bientôt plus de l'Hôtel-Dieu qu'un hôtel (cinq étoiles) et des boutiques construites par Eiffage. Pour l'heure, c'est la cour, fermée depuis un an, qui rouvre ses portes contre toute attente (2010 devait être la dernière fête des lumières en ces lieux). Et c'est naturellement à Alain Bénini qu'est revenue la tâche de l'éclairer comme depuis six ans désormais. Architecte DPLG aux hospices civils de Lyon, en charge par exemple de trouver le bon éclairage pour une salle d'attente ou un bloc opératoire, il est aussi un des créateurs lumière les plus enthousiasmants de ce rendez-vous. En 2009, il avait recréé avec une charmante nostalgie l'Italie des années 60. Pour ce qui devrait être sa dernière création en ces murs (mais les premiers travaux ne commenceront qu'en 2013 donc qui sait ce qui se passera en 2012...), il a choisi d'éclairer les coups de la vie. Des coups de cœurs, coups de joie, coups de blues, prendront des couleurs projetées sur un immense ruban blanc qui encerclera le péristyle de la cour. Car c'est bien la grande force de ce lieu fermé que d'envelopper les spectateurs et les immerger complètement dans un univers qu'Alain Bénini maîtrise et renouvelle année après année.
Nadja Pobel
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