De Baltasar Kormakur (Islande, 1h49) Avec Mark Walhberg, Kate Beckinsale, Ben Forster
Ce n'est peut-être pas avec Contrebande que Baltasar Kormakur (101 Rekyavik, État de choc) conservera son visa pour Hollywood. Trop brouillonne, mal servie par un script pressé et une mise en scène sans éclat, cette course contre la montre d'un père qui pour sauver les siens doit retremper dans les magouilles et ramener des faux billets du Panama, laisse un arrière goût d'inachevé.
Dommage, en posant ses valises sur un bateau cargo et ses ports, le film invite pourtant à une géniale plongée dans le milieu des contrebandiers moderne - arrière plan quasi documentaire à peine exploré par les décors et gâché par la mécanique vampirique de l'intrigue. Reste Mark Walhberg, éternel bad boy, héros infaillible et point névralgique de tout qui malgré ses bonnes résolutions de patriarche (revenir sur le bon chemin), s'amuse à endosser son vieux costume de voleur. Éloge de l'illégalité jamais remise en question, Contrebande joue aux anars avec le sourire. C'est déjà pas si mal.
Jérôme Dittmar