Eska est de retour, sans son Crew, mais avec l'EP "Inspiration", première partie d'un triptyque. Rencontre avec un lyriciste emblématique de la scène rap stéphanoise, qu'il représentera cette semaine en première partie des mythiques IAM. Propos recueillis par Nicolas Bros
Pourriez-vous revenir sur votre parcours ?
Je vais le résumer à travers des dates marquantes. L'histoire commence en 1992, avec ma découverte de la musique hip-hop. Je deviens vite accro et me mets à écrire sans cesse. Ensuite, 1999 avec la création du groupe Eska Crew. Nous avons sorti deux maxis vinyles : On a ce qu'il faut qui avait été repéré par Joey Starr et On rêve tous où la Dub Inc avait travaillé avec nous. Grâce à ce dernier morceau, nous avons intégré une maison de disques avec ce que cela engendre de bon et de mauvais. Mais ce fut une expérience intéressante. Eska Crew s'arrête en 2008. Je pars ensuite en tant que backer de Tunisiano pendant deux ans et demi, d'où une véritable expérience du live.
Vous avez été absent pendant plusieurs années de la scène. Pourquoi ?
Après cette tournée, j'ai souhaité me tenir à l'écart du monde musical, en privilégiant ma vie personnelle. Je ne trouvais plus l'envie. Je n'ai pourtant pas arrêter de travailler et ces quelques années m'ont permis d'évoluer vers une musique beaucoup plus riche qu'auparavant. C'est alors posée la question de l'utilisation de cette expérience accumulée. La rencontre avec David de WAB Productions a déclenché ce retour.
Vous avez sorti début 2013 un premier EP, Inspiration, qui est le prémisse d'un triptyque...
Je voulais parler d'un concept de vie, du premier au dernier souffle, que je divise en trois étapes dont la première est l'inspiration. C'est un parallèle artistique et humain à la fois. Ce triptyque parlera tout simplement de la vie et de sujets pas abordés pour l'instant.
Est-ce que le public de l'Eska Crew a d'ores et déjà suivi votre retour ?
L'aura Eska Crew est encore présente et cela m'aide beaucoup. Mais après 7 ans d'absence, il ne faut pas se leurrer non plus et ne pas se contenter de ça. Le départ est moins évident car il faut prouver à nouveau. L'étape deux arrivera rapidement si nous gardons ce cap.
En live, vous jouez essentiellement des titres de votre dernier disque ?
Je ne joue finalement que très peu de titres du projet Inspiration. Je ne conçois pas mon live comme la promotion de mon disque mais plutôt l'inverse.
Eska [+ IAM]
Au Radiant-Bellevue, jeudi 28 novembre