Trois RDV nocturnes à ne pas manquer cette semaine : Matias Aguayo au Sucre, Objekt au Transbordeur et Gaiser au Kao.Benjamin Mialot
23.01 Cómeme Label Night
Avec ses productions riches en arômes et en caféine, fruits d'artisans du sud bien décidés à sortir de l'ornière tiers-mondiste, Cómeme est un peu le Max Havelaar de la dance music. A ceci prêt que son fondateur, l'exubérant Matias Aguayo, depuis deux décennies qu'il fait l'aller-retour entre house picaresque (voir ses diverses collaborations, notamment avec Rebodello) et techno germanique (voir ses travaux pour les minimalistes de Kompakt), affiche un bilan carbone qui tient plus du cratère que de l'empreinte. On compte sur vous pour donner l'exemple au moment de sa venue au Sucre.
24.01 Haste
Il est des gens au nom prédestiné. Ainsi, par exemple, de cette amie férue d'arts martiaux baptisée Cogne. Ainsi, également, de TJ Hertz, nom de code Objekt, producteur berlinois dont les morceaux, d'apparence aléatoires mais en vérité méticuleusement agencés, semblent autant de variations sur la fréquence de UVB-76, la mystérieuse station russe qui déchaîne les passions des radiophiles depuis less années 80. Entre electronica venue d'ailleurs et techno avec filtre, Flatland, son premier album, fut à ce titre l'un des disques les plus impressionnants de 2014. Prochaine transmission au Transbo.
24.01 Déstructuré
Si notre notre cover boy de la semaine a embrassé les ténèbres, le prochain invité des soirées Déstructuré (toujours au Kao) marche lui dans la fausse lumière, du titre de son troisième album (False Light). Au programme de celui-ci, de la techno minimale dans la plus pure tradition Minus (kick au plancher, samples qui bégaient, mélodies monochromes...), dont le Berlinois Gaiser, c'est son nom, est avec le fondateur du label Richie Hawtin et Magda l'un des piliers depuis bientôt dix ans. Mais avec le coup de polish qui fait la différence entre le produit manufacturé et la pièce unique.