La France et la Corée célèbrent cette année le 130e anniversaire de leurs relations diplomatiques. Pour l'occasion, le Grame et le CNSMD vous invitent à une balade musicale inédite où les deux cultures s'emmêlent.
C'était l'occasion rêvée pour le Grame d'être au coeur de l'actualité, visible et investi. Son directeur, James Giroudon, a en effet scellé des liens durables avec la Corée depuis fort longtemps, donnant à entendre au public lyonnais à maintes reprises la grande diversité de sa musique.
Cette saison, le pari est encore plus étonnant. On connaît du Grame son foisonnement d'idées novatrices, la richesse de ses rencontres, l'exigence de ses recherches sur des mondes insoupçonnés. Pour l'année de la Corée en France, il entend mettre en perspective la culture musicale traditionnelle et la création contemporaine des deux pays.
Du 6 au 20 novembre, c'est un parcours quasi initiatique qui nous est ainsi proposé, en cinq rendez-vous dans trois lieux coutumiers de ce type de décloisonnement.
Contrepoint
C'est au TNG -Les Ateliers que tout commence, avec Un chemin de sable blanc de Marie-Hélène Bernard. Une oeuvre singulière pour chanteuse de pansori, percussions et création vidéo pensée comme une rêverie. Genre musical emblématique de la Corée, reconnu "Patrimoine mondial immatériel de l'humanité", le pansori est un art scénique unique, narratif et raffiné, aux origines chamaniques et dans lequel un interprète à la voix rauque, accompagné par un joueur de tambour, chante et joue un long récit transmis oralement depuis le XVIIe siècle.
Le voyage se poursuit au Musée des Confluences pour deux soirées détonnantes. D'abord un concert dans la pure tradition, là encore, du pansori, où l'immense artiste Cho Joo-Seon nous embarquera au XVIIIe siècle, dans un pays en résistance, par la langue et par ses chants, à la domination de la culture chinoise.
Entre tradition et modernité, la troisième soirée se déroulera en deux temps et six créations. L'œuvre phare du programme, Novembre lunaire, de la compositrice Sun-Young Pahg, associe le gagok, art lyrique jadis propre à la haute société lui aussi protégé par l'UNESCO, et musique électro-acoustique autour de formes poétiques proches des haïkus.
Une "Nuit coréenne au CNSMD viendra clore les festivités, le temps d'un périple dans le temps et l'espace où musique médiévale occidentale, musique traditionnelle coréenne et improvisation se côtoieront sous la houlette de jeunes compositeurs français et coréens.
Les Journées Grame Corée 2015
Au TNG, au Musée des Confluences et au CNSMD vendredi 6, jeudi 12, vendredi 13, jeudi 19 et vendredi 20 novembre