Eagles of Death Metal, le groupe qui se produisait sur la scène du Bataclan au moment des attentats, contrairement à ce que son nom suggère, ne joue pas du death metal, cette ramification paroxystique du heavy metal, d'une technicité (notamment rythmique) et d'une brutalité (en particulier vocale) telles qu'elle évolue aux confins de la musique savante et de l'exutoire sur courant alternatif.
C'est en revanche le cas du quatuor américain Obituary – il est même une référence en la matière – partie prenante du Deathcrusher Tour, véritable tournée de gala de l'extrémisme sonore, de passage au Transbordeur mardi 24 novembre. Également à l'affiche : les Britanniques de Napalm Death et Carcass, pionniers du grindcore (à peu près pareil que le death, mais en plus frustre, linéaire et expéditif, puisque dérivé du punk) et Voivod, vétérans québécois du thrash metal (évolution "consciente" et agressive du heavy à papa dont Metallica et Slayer sont les plus célèbres instigateurs).
Autant de fausses brutes épaisses – les metalheads constituant le clan musical le plus inoffensif et accueillant qui soit – qui se feront un plaisir et même un devoir de vous aider à évacuer la tension accumulée ces derniers jours.