Wendy, Jack et leur fils Danny vont passer l'hiver à garder l'hôtel Overlook dans le Montana. Là, des fantômes, des réminiscences et la folie emporteront le trio jusqu'à la schize, à coups de hache du crâne de Jack à une porte de salle de bain...
Vous aurez reconnu la trame du Shining de Stanley Kubrick, son premier grand film sur la famille. Un film qui a beaucoup marqué le peintre Marc Dailly qui, troquant la hache pour un plus pacifique pinceau, s'attache beaucoup à métamorphoser les scènes d'intérieur familial en tableaux inquiétants, parfois quasi surréalistes.
Né à Genève en 1978, formé aux arts graphiques à l'Ecole Emile Cohl de Lyon, Marc Dailly quitte très vite les rivages sérieux de l'art pour laisser libre cours à l'huile et à son imagination : « J'ai peur de trop contrôler ma peinture, je préfère laisser libre cours à mon inconscient qui saura vraisemblablement bien mieux que moi raconter des histoires » écrit-il sur son site Internet. Sur ses toiles, les espaces prennent des courbures étranges, des nymphes dénudées traversent les cloisons, les proportions entre les figures s'affolent, l'obscurité épaisse évoque des angoisses abyssales...
Admirateur des Préraphaélites, de Velázquez ou de la Figuration picturale contemporaine, l'artiste peint avec talent des énigmes défiant la réalité et l'absence, ou la difficulté des relations humaines. Il présente à Lyon une vingtaine de toiles récentes. JED
Marc Dailly
À la galerie Le Soleil sur la Place jusqu'au 2 février