Dans une rue Neuve bondée de restos, cette attraction, inratable : un bol de nouilles mécanisé, robot publicitaire d'un restaurant japonais. En face, s'est ouvert en début d'été un néo-pub, mené par des anciens de chez Têtedoie (parrainés par le grand MOF himself). Petite vitrine pour grand espace : autour d'un comptoir en chêne massif, des chaises hautes, des banquettes (hautes aussi) pour boire des coups. À l'arrière, on dîne sur chaises en cuir et tables de brasserie ; ou l'on apérote en fauteuil sur table basse. À plus de dix, il faut privilégier la superbe table d'hôte : lumière tamisée sous cloches cuivrées et baie vitrée donnant sur la cuisine.
On y observe, aux casseroles, Jérémy Lemaitre, ancien sous-chef de l'Antiquaille. Il envoie quelques englisheries bien senties : fish grassouillet and chips maison à tremper dans la crème (de Bresse) tartare ; nuggets de poulet (des Dombes) au jambon truffé ; ribs braisés à la bière ou hamburger. Et des plats aux intitulés "fusion", comme ces morceaux d'encornet poêlés, sauce aux cacahuètes, soja et coriandre, ou un pavé de bonite, juste cuit, légèrement fumé et "ceviche" de légumes — en fait des légumes crus, finement tranchés, assaisonnés frais. En dessert, on a esquivé l'Irish Coffee pour un yaourt glacé aux fruits rouges et saupoudré de granola : peu sucré et rafraichissant.
À boire, servies par Cyril Raynaud (lui aussi descendu de l'Antiquaille) une petite quarantaine de bières bouteilles, belges (Orval, Rochefort, etc) mais surtout régionales (Brasserie de la pleine lune, Brasserie du Pilat, entre autres).
On apprécie que, malgré le standing, les prix soient bien dressés : 5€ pour une pinte de Mont-Blanc pression ou une bouteille (33cl) artisanale et rhônalpine. Et de quoi bien se nourrir pour 15 à 35€ le soir : bravo.
Lyon's GastroPub
7 rue Neuve, Lyon 1er
Tous les jours de midi à minuit (1h en fin de semaine), en continu, mais l'on mange plutôt à l'heure des repas