Danse / Deuxième volet d'un triptyque traitant de la mythologie grecque, "Chair Antigone" de François Veyrunes parle de la prise de position par le mouvement et la chair sublimée de corps féminins en tension, guerriers et graciles à la fois. Une pièce pour trois danseuses où le langage du corps définit l'espace.
Dans la mythologie grecque, Antigone, fille d'Œdipe et de la reine Jocaste, désobéit à un ordre de Créon, son oncle et roi de Thèbes. Dans la pièce de François Veyrunes, ce n'est pas tant le récit mythologique qui intéresse le chorégraphe que les archétypes véhiculés par ces histoires antiques et, dans ce cas précis, la prise de position de l'héroïne Antigone. Chair Antigone, deuxième volet du triptyque amorcé en 2014 avec Tendre Achille et qui se terminera en 2017 avec Sisyphe heureux, explore ainsi la question fondamentale du choix et de la volonté d'agir plutôt que de réagir.
Malgré un décor fait de paillettes dorées sans valeur ajoutée et des morceaux musicaux qui soulignent de manière redondante les passages dramatiques, Chair Antigone, pièce pour trois danseuses, sublime les corps par des mouvements épurés qui construisent l'espace et défient la gravité. Les interprètes se métamorphosent en guerrières féminines dont l'engagement physique transparaît par leur chair à moitié dénudée. De trio au solo, en passant par le duo, la grammaire plastique élabore une rencontre entre le plan vertical et le plan horizontal, dans une dimension contemporaine qui peut être aride pour certains, mais magnétique pour d'autres.
Chair Antigone
Au Toboggan le jeudi 18 mai