Street Art / Pendant trois jours et deux soirées, le troisième festival Urban Art Jungle ouvre aux Lyonnais tous les champs du street art, dans une ambiance conviviale et familiale.
Moins sauvage qu'elle ne le fût il y a seulement quelques années en arrière (au regret de certains), la "jungle" de l'art urbain déploie ses expressions luxuriantes et hétéroclites dans le cadre des espaces du Croiseur. « Urban Art Jungle, c'est une oasis éphémère où se retrouvent plus de cent cinquante acteurs du tissu culturel lyonnais. Des artistes plasticiens, musiciens, DJs, un village de créateurs, des ateliers gratuits, happenings, un jardin, et des surprises pour animer 1 600 m2 d'espaces culturels dédiés aux arts urbains » écrivent les organisateurs de l'événement, tous membres (bénévoles) de l'association Superposition.
De la spontanéité
Le street art a le vent en poupe et, après le succès public de l'exposition Wall Drawings qui lui était consacré au Musée d'Art Contemporain récemment, les festivals et les initiatives diverses (éditions, commandes publiques, etc.) se multiplient.
La marque de fabrique de Urban Art Jungle, c'est notamment le live : les concerts bien sûr, mais aussi le graff, réalisés en direct sous les yeux du public. Car si le street art a perdu un peu de sa liberté farouche et de ses aspects provocateurs, il demeure une expression artistique fortement liée au geste spontané et à l'improvisation. Les noms des artistes restent eux-aussi, rassurons-nous, toujours énigmatiques et lapidaires : Koey, Loodz, Mani, Chufy, Poter, Nikodem... Ou encore le plus explicite et Lyonnais Monsieur Zéro, writer (soit un descendant des graffeurs et des utilisateurs de lettres) aux mots peints surprenants d'énergie vitale et éclatants de couleurs.
Urban Art Jungle Festival
Au Croiseur du 1er au 3 septembre