Classique / À Ambronay cette année, peu de surprises mais du consistant pour une nouvelle édition avec du souffle.
Après l'éblouissement, le souffle ! Nous voici au cœur d'un triptyque initié par le Festival d'Ambronay et entamé la saison dernière par un premier volet éclatant, Vibration : Lumière. Clin d'œil au souffle de vie, à l'indispensable inspire/expire du musicien et peut-être au souffle divin... Au programme ? Les fidèles, les incontournables, les habitués.
Le public retrouvera ainsi avec gourmandise les Arts Florissants sous la direction de Paul Agnew. Ou Leonardo Garcia Alarcon et sa Cappella Mediterranea dès l'ouverture du festival, pour un Orfeo de Monteverdi qui risque de faire date.
À l'Abbatiale, deux offrandes : Philippe Jaroussky et Christina Pluhar. Ensemble, c'est une alchimie explosive, un concentré d'émotions rares !
Daniel Bizeray, le directeur général du festival, poursuit avec élégance sa programmation, plus orientée famille sous son chapiteau - mais pas seulement et c'est là toute sa finesse. C'est un beau lieu d'expérience : la musique baroque se frotte aux musiques du monde les plus sensuelles, d'autres spectacles mêlent marionnettes, épinette et guitare baroque. Et c'est l'endroit rêvé pour entendre la voix incomparable de Rosemary Standley. La chanteuse franco-américaine, entourée d'une viole de gambe, d'un théorbe, d'un clavecin, d'un serpent, nous promène au cœur de balades baroques mélancoliques, jonglant avec les genres, les époques et susurrant à nos oreilles ébouriffées des mélodies renversantes.
Pour la première fois, le festival collabore avec le Théâtre de la Croix-Rousse : l'Ensemble Céladon qui monte, qui monte, dirigé par le jeune contre-ténor Paulin Bündgen entremêle chansons élisabéthaines à l'aspect dépouillé, et compositions du grand Michael Nyman. Une édition... à couper le souffle !
Festival d'Ambronay
Du 15 septembre au 8 octobre