Bar à Chocolat / Mercredi, besoin vital d'aliment hautement régressif : un nouveau bar à chocolat fondu a ouvert, tout le monde en dit du bien, on aime bien vérifier, on pousse la porte.
15 heures. On n'a pas mangé à midi. Parce qu'à force de tester toutes les pépites gourmandes de la ville, notre estomac fait la tronche. Et aussi parce qu'on s'est dit qu'on allait tester la fameuse fondue au chocolat de ce nouveau lieu, bien moins instagrammable que les gaufres liégeoises mais les gaufres liégeoises, c'est comme la bière belge, on est un peu autocratique en la matière.
Bref. Le lieu est petit et joli – décoration dans l'air du temps à coup de chaises dépareillées, mix de tables XXS et de grande tablée –, Bob Marley chantonne No woman no cry, on est dans le thème, tout va bien. Alexis et Marie-Charlotte, 50 ans à eux deux, s'activent derrière le comptoir. En voyage au Canada, ils ont fondu (forcément) pour le concept des glaces à tremper dans le chocolat et les fondues à partager. Ils ont tout lâché, ont déniché cet ancien magasin de chaussures et y ont installé leur zinc.
Neuf vasques emplies de chocolat fondu (du chocolat noir intense, du chocolat au lait vanillé, du chocolat blanc délicat...) nous font de l'œil. On hésite vaguement, mais vraiment vaguement, parce qu'en réalité, on l'a déjà choisi, on le reconnaîtrait entre tous, celui-là, c'est notre préféré, depuis qu'on a mis les pieds à la Cité du Chocolat Valrhona, à Tain l'Hermitage. C'est le Dulcey, ce chocolat blond qui, quand tu le manges, t'as l'impression qu'on te tartine le cœur de pommade. Le concept est simple : on choisit un nappage parmi les neuf proposés devant nous (le Dulcey, donc, forcément), que le duo répandra ensuite sur une crêpe, une gaufre, un cheesecake... Ou qu'il versera dans un mini-caquelon dans lequel on trempera quelques douceurs.
Il est 15h15, Marie-Charlotte nous apporte une assiette ornée de morceaux d'ananas, de banane, de cookie, de pain d'épices, de gâteau au chocolat et de trois guimauves. Ça fait beaucoup de glucides d'un coup, c'est parfait. On trempe le tout dans le fameux Dulcey tout fondu, un brin froid pour une fondue mais Alexis nous rassure. « Pour conserver le chocolat, on doit le maintenir entre 35 et 40 degrés. » Ok, même glacé, on le mangerait, de toute façon. C'est bon. Il nous reste des gourmandises à tremper mais plus de Dulcey. Au secours. Notre cœur se soulève. Alexis nous rassure encore une fois. Ils remettent toujours du chocolat fondu sur demande, pour que les clients puissent finir leurs friandises. On est sauvés. Encore du Dulcey ! On en mettrait bien aussi sur une crêpe, pour voir. Ou un cheesecake. Mais notre cœur est serein et notre estomac plus très affable, il fait encore la tronche, lui. On paie (16 € la fondue pour deux), on regarde une dernière fois le Dulcey et on lui promet qu'on reviendra très vite.
Ikône
13 rue Constantine, Lyon 1er
06 63 70 58 84