Et si aller au théâtre permettait aussi de feuilleter l'Histoire ? Mieux que le festival Besf Of des Subs qui permet de revoir des créations d'une décennie plus vieilles, le Musée des Confluences, dans le cadre de son exposition Yokainoshima, propose de découvrir le kyôgen, l'un des styles fondateurs du théâtre japonais. Au XIVe, la mimique prend le pas sur les acrobaties héritées de la Chine des Tang (Ier siècle après JC). Avec le nô (drame lyrique avec chant et danse bien souvent), cette forme théâtrale basée sur l'improvisation, le dialogue et le rire à partir de scènes de la vie quotidienne s'impose rapidement ; 400 à 500 pièces ont été transmises et 260 sont encore jouées dans les écoles d'art nippones. C'est ce qu'il sera possible de voir le samedi 6 à 20h avec Tadashi Ogasawara et son fils Hiroaki Ogasawara dans Rira bien qui rira le dernier, Bonsan (Le Voleur de bonsaïs) et Kobu-uri (Le Vendeur de laminaires) en 1h30. Le vendredi à 12h30, ces deux comédiens parleront de cet art spécifique qu'ils déploieront aussi dans l'expo le samedi après-midi.
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