Animation / De Thomas Szabo & Hélène Giraud (Fr, 1h32) avec Thierry Frémont, Bruno Salomone, Stéphane Coulon...
Alors que la famille coccinelle est sur le point d'hiberner, l'enfant terrible de la famille se retrouve expédié en Guadeloupe. Suivant son instinct paternel, l'héroïne de l'opus précédent s'envole à la rescousse de sa progéniture, bénéficiant au passage de l'aide de la fourmi et de l'araignée...
Il n'est pas donné à tout le monde de se renouveler en préservant ses fondamentaux. C'est pourtant ce qu'ont accompli Thomas Szabo & Hélène Giraud par deux fois, en tirant un long-métrage de leur série d'animation d'abord, puis en lui offrant cette suite — on devrait d'ailleurs plutôt parler de “continuité darwinienne“, étant donné qu'il y a évolution et amélioration techniques.
Empruntant la grammaire des documentaires animaliers contemporains qui anthropomorphisent et héroïsent leurs sujets, les cinéastes la décalent d'un cran sur un mode parodico-épique ; un ton hybride (et un contraste) répondant la forme, puisque arthropodes et autres bestiaux conçus en images de synthèse sont, rappelons-le, incorporés dans des décors réalisés en prises de vues réelles. En s'inscrivant ici dans le biotope guadeloupéen, les personnages se confrontent également à l'altérité d'une biocénose visuellement exotique... se révélant en définitive similaire à celle de son Mercantour d'origine : les prédateurs sont aussi voraces, les fourmis sociales, les coccinelles à pois et les humains nuisibles.
S'il vise clairement le public familial (comprenez, les enfants tout en intéressant les accompagnateurs adultes), Minuscule 2... triche un peu avec sa règle auto-imposée d'être sans parole. Oh, le dialogue “bourdonné“ au kazoo n'a rien d'articulé, mais il s'avère, sinon intelligible, très parlant...