L'emblématique chanteuse béninoise Angélique Kidjo vient de lui dédier son Grammy, tant Burna Boy représente l'avenir de la musique venue du continent africain. Actif depuis une dizaine d'années, c'est son dernier projet, African Giant, qui le fit exploser au sens pop du terme. Un pied au Nigeria, l'autre au Royaume-Uni, Damini Ebunoluwa Ogulu — de son vrai nom — est issu d'une famille mélomane dont le grand-père n'était autre que le manager de Fela Kuti. Loin de se reposer sur ses acquis, il puise dans son héritage et les problématiques de l'Afrique contemporaine, délivrant un quatrième opus des plus aboutis. D'un sample du Black President au gbedu (percussion yoruba), d'intros engagées (le rapport du Nigeria à ses colons britanniques dans Another Story ou la corruption des élites politiques dans Collateral Damage) aux influences dancehall ou R'n'B... Burna Boy façonne son propre genre, quintessence d'un possible futur géant, qu'il nomme afrofusion. À découvrir au Transbordeur le lundi 10 février.
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