Institut Lumière / L'Institut Lumière explore la face parfois oubliée des grands réalisateurs de l'Histoire du cinéma : bienvenue dans un cycle baptisé Face B.
Indolore, nécessitant ni prise de sang, ni qu'on farfouille vos fosses nasales, ce test mérite d'être effectué. Prenez la liste des cinéastes (ou interprètes) à l'affiche du cycle de rentrée de l'Institut Lumière, puis citez spontanément un titre, le premier vous venant à l'esprit — attention, il peut y avoir plusieurs réponses possibles. Jacques Becker ? Touchez pas au Grisbi. Julien Duvivier ? Le Petit Monde de Don Camillo. John Schlesinger ? Macadam Cowboy. Jacques Tati ? Les Vacances de M. Hulot. Et ainsi de suite. À ce jeu où il n'y a pas de mauvaise réponse, on observe cependant une constante : certaines œuvres de grande qualité, loin d'être méconnues pourtant, demeurent obombrées par la postérité d'un chef-d'œuvre indiscuté. Parcourir la Face B de l'histoire du cinéma, c'est rappeler à notre bon souvenir l'existence d'autres pépites dans le filon d'un auteur et l'occasion de les savourer sur grand écran.
Délices de succomber à l'art de la couleur de Powell & Pressburger dans Le Narcisse noir, vertiges de la mise en abyme et du cinéma total proposés par Fellini dans Huit et demi, douleur de partager les tragédies et cas de conscience des Résistants face à l'immense L'Armée des ombres, empathie pour la malheureuse Shirley MacLaine de La Garçonnière, découverte du sentiment de fureur et de violence devant Le Chiens de paille... Et puis Rashômon, Le Trou, Playtime, L'Homme au bras d'or, Tous en scène... À la vérité (de Clouzot, également au programme), en plus de parcourir un vaste éventail de sentiments et passions humaines, ce cycle constitue une excellente révision générale. Ensuite ? Il sera temps de s'intéresser aux frères Dardenne sous toutes leurs faces à l'occasion du Festival Lumière...
Face B
À l'Institut Lumière jusqu'au 4 octobre