La Cité de la Gastronomie est de retour. La nouvelle mouture a été initiée par un exécutif différent — EELV a pris le pouvoir —, mais sans l'opérateur espagnol MagmaCultura qui avait magistralement échoué en se retirant après seulement neuf mois d'ouverture en juillet 2020 (le Covid était passé par là, mais ne peut suffire à masquer les insuffisances du projet initial). Toujours sous l'égide du chef Régis Marcon, épaulé cette fois par quelques grands noms locaux issus des Toques Blanches mais avec... les mêmes mots pour attirer le chaland : "interactif" ou encore "ludique". Bref, la même sauce, en moins grandiloquent, avec moins d'erreurs si possible (le tarif passe ainsi de 12 à 7€). Le tout épicé des éléments de langage écologistes : au sein du Comité Rabelais constitué pour réfléchir au projet, « les positions des uns et des autres ont rapidement convergé autour de l'idée d'en faire un lieu du "bien commun", un lieu d'éducation vivant, ouvert à tous et à hauteur d'enfants, autour des sujets de l'agriculture, de la résilience alimentaire, de l'artisanat et métiers de bouche, de la nutrition/santé, ou encore de la justice alimentaire » dit-on. La Métropole gèrera elle-même cette Cité de la Gastronomie V2.
Trois expositions célèbrent cette réouverture : Banquet, « pour une immersion de la cuisine à la table », Bonnes tables, belles tables, « qui décrypte les codes de l'art du dressage et des métiers du service » et enfin SEB Discovery, qui se plonge dans l'histoire du groupe spécialiste de l'électro-ménager SEB, accessoirement l'un des principaux mécènes de cette Cité, présidé par Thierry de La Tour d'Artaise, présent aux côtés de Bruno Bernard lors de la présentation du projet il y a un an. On notera que ce musée, contrairement aux autres à Lyon, sera fermé deux jours par semaine et non un seul.
Cité de la Gastronomie
4 Grand Cloître du Grand Hôtel-Dieu, Lyon 2e