Sélection / En ce début mai, la rédaction vous suggère une reprise inédite, un festival et une rétrospective : l'exceptionnel Bushman de David Schickele, un festival dédié aux "documenteurs" d'hier et d'aujourd'hui, ainsi qu'une rétrospective explorant trois décennies de cinéma africain.
Reprise de Bushman au Lumière Fourmi
C'est LA reprise indispensable de ce printemps, qui plus est dans une superbe copie restaurée 4K. Sorti aux États-Unis en 1971 et jusque-là inédit en France, Bushman suit un jeune Nigérian venu tenter sa chance à San Francisco dans une forme empruntant à la Nouvelle Vague et au Néoréalisme. David Schickele utilise le moindre accident de son tournage (même le plus tragique) afin de faire évoluer sa mise en scène et sa narration. Il peint en creux la désillusion d'un immigré confronté au racisme et à la condescendance déguisée en fausse bienveillance. Au Lumière Fourmi dès le 1er mai.
On vous ment ! - 9ᵉ édition
Chaque nouvelle édition d'On vous ment ! vient nous rappeler la vitalité insoupçonnée du "mockumentary" et ce 9ᵉ cru ne fera pas exception. Formats courts et longs-métrages seront à l'honneur quatre jours durant. On recommande particulièrement la rétrospective sixties composée des rares The Connection, Le Journal de David Holzman et Privilège. Ne pas rater également, le très drôle Casablanca Driver de et avec Maurice Barthélémy. Du 2 au 5 mai à Lyon et Villeurbanne.
Cinémas d'Afrique à l'Institut Lumière
Dire que le cinéma de patrimoine africain n'est pas le plus exposé du paysage mondial est un euphémisme. Profitant d'un travail considérable de restauration, l'Institut Lumière propose un focus sur trois décennies (1960-1990). Une dizaine de pays sont représentés à travers les projections de quinze fictions et d'un documentaire. Une initiative nécessaire doublée d'une porte d'entrée stimulante. Du 2 mai au mardi 4 juin à l'Institut Lumière.