Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau, moi vouloir être chat

Dans un monde où seules subsistent les ruines d'une civilisation humaine disparue, un chat tente de survivre à une inondation qui ravage tout sur son passage en compagnie d'une bande hétéroclite d'animaux. De ce postulat, le réalisateur tire une épopée mythologique à la beauté formelle indéniable. Dans un style graphique doux et chaleureux, il convoque tour à tour les grandes figures bibliques, Orwell, Tolkien, mais aussi Miyazaki ou Werner Herzog.

L'absence de dialogues (qui n'empêche pas un anthropomorphisme délibéré) et les longs plans-séquences flottants, ramenant à certains dispositifs vidéoludiques, génèrent une puissance évocatrice rarement vue. Sous ses atours naïfs et poétiques, Flow laisse libre cours à l'interprétation et à l'analyse du spectateur. C'est aussi ça la force des grands mythes. En salles le 30 octobre 2024.