Théâtre / 19 ans et puis plus rien. Les Bravos de la nuit se sont accordé une pause. Un an de répit, le temps nécessaire pour reprendre contact avec les metteurs en scène qui ont jalonné l'histoire du festival, réfléchir aux orientations... et créer un manque. "Certains nous ont pris pour un festival d'animation pour les ploucs", s'amuse Armand Tatéossian, Président des Bravos. Il faut dire qu'organiser un événement dans une ville de 3500 habitants, en plein mois d'août, avec une programmation théâtrale, tout cela n'est pas bien sérieux. Quoique. Le créneau du festival a su rester le même aux fil des éditions : découvrir des jeunes compagnies mais aussi (et surtout) de jeunes acteurs et les mettre au contact d'une population rurale, peu habituée à fréquenter les théâtres. Inutile donc d'éplucher la programmation en quête d'une tête plus connue qu'une autre ; les spectacles sont choisis au coup de cœur et à la motivation des comédiens. L'objectif principal des organisateurs n'est pas d'attirer des touristes mais de donner l'opportunité à chaque spectateur de trouver une pièce, issue d'un répertoire contemporain, qui puisse l'emmener vers le genre théâtral. Des sujets drôles, certains plus graves et des ratés parfois, qui font partie intégrante du jeu : "ne pas aimer une pièce ne doit pas dissuader d'aller au théâtre. À notre échelle, nous essayons de changer les réflexes, de banaliser l'acte théâtral, que cela ne soit pas plus "grave" que d'aller au cinéma", explique le directeur. Une bonne dose d'utopie, pas mal de bénévoles motivés et puis 20 ans que ça dure. Pas mal pour des ploucs. Dorotée AznarLes bravos de la nuitDu 14 au 19 août À Pélussin (Loire)
