Musique / 11 septembre 2004, deux bâtiments surgissent du néant. Un collectif d'activistes ouvre les portes de ce qui va vite devenir le poumon sur-actif d'une scène alternative S.D.F. : Grnd Zero. "L'idée initiale de louer une salle s'avérant financièrement impossible, on s'est orienté vers l'option squat" nous confient Cristina et Madame Lapin. Un studio de production abandonné pour un projet pragmatique aux retombées inespérées (1000 adhérents en 2 mois !), qui devraient peser dans le combat juridique avec le Grand Lyon, propriétaire des lieux. Une confrontation envisagée avec philosophie : "On ne veut pas brûler les étapes et dramatiser les débats, on veut déjà entendre ce que le service culturel de la Ville de Lyon va nous dire, puisque depuis la semaine dernière on a enfin réussi à entamer le dialogue. On espère son soutien lors du procès du 17 janvier". Un procès qui, on l'espère, ne mettra pas en péril une aventure aux ambitions tout à fait réalistes : "Le projet urbain s'étale sur une dizaine d'années, par rapport à ça on sait très bien qu'on ne pourra pas rester, mais comme les travaux ne devraient pas commencer avant 2, 3 ans, on espère avoir assez de poids et assez d'argent d'ici-là pour pouvoir faire tourner un autre lieu. Pour ça, il nous faudrait au moins une convention d'occupation qui régularise notre situation et nous permette de développer un vrai projet culturel sur le quartier. On a vraiment envie de s'ouvrir à plein de milieux différents, pas de rester bloqué sur la scène underground lyonnaise, envie qu'il y ait autant des concerts de rock alternatif et de musique expérimentale que des soirées électro, des goûters tout bizarres, des projos... Avec l'envie d'attirer plein de gens différents". Messieurs du Grand Lyon, soyez chics, à une voyelle près, les papiers sont à leur nom !Emmanuel AlarcoChevreuil-Yaya-Clara Clara à Grnd Zero, jeudi 16 décembre à 20h
