Entretien / Michel Dulac, président de l'Association pour le Cinéma du Zola.Propos recueillis par CC
Petit Bulletin : Quelle est l'importance des festivals dans la politique du Zola ?
Michel Dulac : On s'est rendu compte que pour une petite salle monoécran comme la nôtre, ce sont les événements en dehors de la programmation, que ce soient les festivals ou les soirées spéciales, qui construisent notre identité. Cela se traduit dans les chiffres : la fréquentation hors-CNC, c'est-à-dire en dehors des films à l'affiche, est en hausse, alors que la fréquentation générale est en baisse. Par ailleurs, beaucoup de jeunes ont rejoint l'Association pour le Cinéma, et leur implication participe à la dynamique et l'originalité des festivals. Il y a aussi le travail mené dans le "Journal des Reflets" rédigé par l'Association. Il est important de remettre les films en perspective, que ce soit dans le parcours des cinéastes ou dans le contexte politique du pays.
Quel regard portez-vous sur cette nouvelle édition des Reflets ?
Cette année, il y aura beaucoup de films intéressants : je pense par exemple à "Contracorrente", ou bien sûr le nouveau film d'Alex de la Iglesia. Les Reflets sont un panorama : on essaie de faire connaître des pays différents. Il est parfois difficile de faire le programme que l'on veut. Mais cette année, le mélange est réussi. Il y aura de bons films, mais aussi des films qui ont eu du succès dans leur pays d'origine.
Les Reflets étaient-ils associés à l'année du Mexique en France ? Son annulation a-t-elle un impact sur le festival ?
On a souhaité faire le lien avec l'année du Mexique, en effet, mais cette annulation n'aura pas d'impact sur le festival. On n'a pas perdu de films parmi ceux que l'on a programmés. Durant le festival, il y aura une exposition et des documentaires sur le Mexique, on aura donc un petit éclairage sur le pays. Par exemple, on diffusera un reportage télé sur les manifestations étudiantes de 68 à Mexico, réalisé par l'ORTF et censuré à l'époque.