de Mohammad Rasoulof (Iran, 1h40) avec Leyla Zareh, Fereshteh Sadre Orafaiy...
Tourné clandestinement par le cinéaste iranien blacklisté Mohammad Rasoulof, Au revoir est un calvaire. Pas juste pour son héroïne, prisonnière d'un monde kafkaïen qu'elle veut fuir avec ou sans son mari, journaliste traqué par le régime, mais aussi pour nous. On ne doute pas du regard et des motivations de Rasoulof lorsqu'il montre la réalité iranienne comme policière, anxiogène et paranoïaque. On n'a rien non plus contre une mise en scène radicale. Mais quand celle-ci imite le dispositif rigoriste de Haneke période Septième continent, avec ses plans fixes abscons et fièrement accusateurs, ça colle aux dents. Le brûlot politique tourne au long et pesant règlement de compte masochiste. Pire, il est platement illustratif et à crever d'ennui.
Jérôme Dittmar