Mercredi 2 novembre 2022 Présentée en primeur par Malavida lors du dernier Festival Lumière, la rétrospective consacrée au cinéaste Louis Malle (1932-1995) déploie son volet inaugural sur grand écran dès le 9 novembre. Au programme, six films restaurés par Gaumont piochés...
Louis Malle, le retour en salles, acte 2
Par Vincent Raymond
Publié Mardi 9 mai 2023
Photo : © Malavida / Gaumont
La nécessaire entreprise de restauration, puis de ressortie des films de Louis Malle se poursuit avec trois films où la guerre, qu'elle soit mondiale ou quasi civile, constitue la toile de fond. Plus que “le front“, c'est l'arrière qui intéresse le cinéaste ainsi que les réactions des civils face aux reconfigurations possibles à l'issue d'un confit.
Dans Lacombe Lucien (1974) — resté célèbre pour le scandale qu'il causa dans la “France-de-résistants“ voulue par De Gaulle et causa l'exil de Malle —, on suit le parcours d'un jeune paysan dépourvu d'idéologie et de vergogne mais pas d'opportunisme, qui va rejoindre les rangs de la Gestapo après avoir été rejeté par le Maquis.
Au revoir les enfants (1987) évoque l'Occupation à nouveau mais au sein d'une institution religieuse où des carmes résistants tentent de dissimuler des enfants juifs parmi leurs élèves jusqu'à une dénonciation fatale. Enfin, plus léger, Milou en mai (1990) suit une famille bourgeoise moins chamboulée par la mort de leur aïeule que les événements de Mai-68. Trois œuvres qui en disent long sur la société hexagonale, à (re)voir à partir du 10 mai.
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Christophe Chabert