Michel Piccoli fut l'incarnation parfaite de l'homme d'âge mûr de la fin des années 1960 à l'aube du XXIe siècle ; l'alter ego des plus grands cinéastes autant qu'une conscience politique et morale. 2020 porte son deuil mais les salles du GRAC le célèbrent tout septembre à travers quatre films dissemblables mais, en définitive, complémentaires pour dessiner son portrait chinois : grave et intérieur dans Le Mépris, quadra en pleine sortie de route existentielle dans Les Choses de la vie, néo-primitif laissant libre court à son animalité dans Themroc, électron libre et fantasque d'une grande famille dans Milou en Mai... De quoi profiter encore de son rire, de ses sourcils et de ses rouflaquettes sur grand écran.
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