L'amitié franco-allemande en lumière, comment ça s'éclaire ? Voilà la problématique dont se sont emparés une trentaine de jeunes de part et d'autre du Rhin. Le traité de l'Élysée signé par Adenauer et de Gaulle en 1963 mettait un majestueux point final aux pires déchirures du milieu du siècle.
Avant que ne commence un an de festivités commémoratives pour célébrer les cinquante ans de ce rapprochement, des étudiants en licence conception et management en éclairage (à l'IAE de Lyon 3), en architecture (à Leipzig) et en ingénierie de la lumière (à Berlin) se sont réunis pour illuminer ce fait politique.
Des boutiques promises au luxe mais désertées par les promeneurs de la rue Grolée (2e arrondissement), ils font leur terrain de jeu : une apparition/disparition d'oiseaux par la grâce de projecteurs et d'un papier huilé, un dialogue entre lignes verticales (rappelant la physionomie du drapeau français) et horizontales (comme celles de l'étendard germanique) et une toile lumineuse où les fils des deux pays s'entrelacent évoqueront ces relations bi-nationales.
Et puis, dans la vitrine des anciens locaux de radio Scoop, un hommage sera rendu au symbole de l'ex-Allemagne de l'Est : les feux piétons masculins et féminins, fameux Ampelman, désormais déclinés en goodies dans le pays réunifié. Rouge et verts, les petits personnages seront d'abord affolés par des alertes de la guerre avant de se démultiplier et de galoper sur les vitres.
Nadja Pobel