Trois RDV nocturnes à ne pas manquer d'ici la mi-février : Superpoze au Sucre, Marcellus Pittman au Petit Salon et Ron Morelli à la Plateforme.Benjamin Mialot
06.02 Superpoze + Tokimonsta
Superpoze ne tape pas sur des bambous mais sur des MPC, et c'est numéro un quand même. Du moins ce le sera quand ce jeune Caennais, révélé en 2012 par un mémento d'abstract hip-hop bienheureux (The Iceland Song, comme du Roudoudou retravaillé par Bonobo), se décidera à sortir son premier album. Pour l'heure, c'est fort de deux épatants EPs que ce fan avéré de Shigeto se produira au Sucre – au côté, d'ailleurs, d'une autre figure asiatico-américaine du beatmaking : l'enchanteresse de buildings Tokimonsta, à laquelle il dédicacera sans doute son sifflotant Monsta Mash.
07.02 Art Feast presents...
A Detroit, tout marche par trois. Forcément. Ainsi des Belleville Three, alias Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson, les pères fondateurs de la techno. Ainsi également des Three Chairs, leurs équivalents pour la house. Bon, en vrai, les Three Chairs étaient quatre, mais au contraire de Theo Parrish, Moodyman et Ricky White, Marcellus Pittman s'est fait si discret par la suite qu'on a tendance à minimiser sa contribution. Son passage au Petit Salon est l'occasion de remettre les pendules à l'heure : ce monsieur, sachez-le, est un grand de la black music électronique.
07.02 PAPA MAMAN x Touche Française
Alors que Haste et Encore remettent le couvert après un premier flirt bouillant (en recevant le 6 au Transbo le démolisseur techno Roman Lindau), PAPA MAMAN et Touche Française s'acoquinent eux aussi le temps d'une soirée à La Plateforme qui promet de faire grincer des dents. Au propre comme au figuré, puisqu'on pourra y entendre la post-techno défroquée (pas de kick, enregistrement brut) et abstraite du New-yorkais Ron Morelli, également connu pour être le fondateur de l'un des labels les moins aimables (et du coup l'un des plus nécessaires) de son temps, L.I.E.S..