Sélection / Les cadors on les retrouve aux belles places, nickel comme disait le chanteur. La preuve par six.
Vincent Dedienne
Bien sûr, ce spectacle n'est pas neuf. Il date même de 2013. Mais voilà, c'est la fin d'une tournée triomphale méritée et largement médiatisée par l'aura de ce chroniqueur passé par Inter et Canal +, avant de livrer des revues de presse redoutables chez Yann Barthès. Au commencement, Vincent Dedienne est un comédien brillant qui, contrairement à la plupart des ses confrères solistes et humoristes, sait occuper un plateau. Et qui, à la place de blagues politico-foireuses se met à nu avec une délicatesse tout simplement bouleversante. Il signe là l'un des grands spectacles de théâtre de ces dernières années.
Au Radiant les 19, 20, 25 et 26 septembre, les 20 et 21 octobre, et au Toboggan le 27 septembre
Bovary par Tiago Rodrigues
Il l'avait créé dans le Théâtre National de Lisbonne qu'il dirige. Devenu coqueluche de l'Hexagone (malgré l'ennuyeux Sopro présenté à Avignon cet été), le très doué Tiago Rodrigues présente sa version du roman de Flaubert, avec notamment Jacques Bonnaffé et Grégoire Monsaingeon (vu chez Gwenaël Morin) dans un décor simple avec des couples dégingandés à l'image de ce Portugais qui laisse, sans en avoir l'air, son empreinte sur le théâtre de cette décennie.
Au Théâtre de Villefranche les 6 et 7 février
Journal d'un disparu par Ivo Van Hove
L'an dernier, peut-être avez-vous vu cette adaptation absolument impeccable de Vu du Pont au Radiant ? Le Néerlandais démontrait, outre sa capacité à inventer des décors rigides et parfaitement adaptés, son immense talent de directeur d'acteurs. Il revient avec un opéra en tchèque du compositeur Janacek, transposé dans une temporalité très contemporaine.
Au TNP du 8 au 11 février
La Pitié dangereuse par Simon Mc Burney
Il a l'art de dessiner un plateau au scalpel. Et, en plus, le metteur en scène britannique dirige ici des membres de la troupe de la Schaubühne de Berlin. De quoi attendre monts et merveilles de cette énième variation sur le texte de Zweig, un amour peu permis entre un soldat et une fille paralysée de grands notables dans une Autriche déjà malade de la montée du nazisme.
Au TNP du 23 au 30 mars
Professeur Bernhardi par Thomas Ostermeier
C'est sa seule date en France et c'est l'une des toutes dernières créations en date du maître Ostermeier puisque chez lui, à la Schaubühne de Berlin, il l'a présenté pour la première fois en février dernier. L'ultime pièce écrite de Schnitzler en 1912 est ici à nouveau plongée dans une contemporanéité totale, murs blancs, surface à recouvrir comme récemment dans la splendide adaptation de La Mouette. Le comédien principal est déjà passé par Hedda Gabler : c'est Jörg Hartman.
Aux Célestins du 2 au 6 mai
Hunter par Marc Lainé
Après l'éblouissant Vanishing point, Marc Lainé, scénographe notamment de l'excellente comédie La Cuisine d'Elvis (aux Célestins, en janvier), revient présenter Hunter. Exit les Moriarty, il a décidé, avant qu'il ne soit mondialement reconnu, de travailler avec le musicien électro Superpoze, pour une pièce de genre : le suspense et l'horreur sont au cœur de ce récit convoquant un couple reclus dans une maison pavillonnaire assaillie par un créature mi-femme mi-animal.
Aux Subsistances du 1er au 3 juin