Écully, sempre italiano

Écully, sempre italiano

Très belle troisième édition pour le festival Ciné Italia d'Ecully, entre nouveautés, rattrapages et classiques.

Pendant dix jours, le centre culturel d'Écully et son cinéma proposent une superbe programmation autour de l'Italie, avec expositions, concerts et surtout films, pris dans l'actualité récente du cinéma transalpin ou dans son histoire, dont on connaît la richesse.

Niveau actualité, deux avant-premières notables : Une belle fin d'Uberto Pasolini, certes tourné en anglais, à Londres et avec un casting 100% outre-Manche — dont l'excellent Eddie Marsan, hélas ici dans un registre monoexpressif et dépressif qui ne rend pas justice à son talent — mais signé par un cinéaste certifié italien. Bon, le film n'est vraiment pas notre tasse de thé, comme on l'expliquera la semaine prochaine au moment de sa sortie... En revanche, on a très envie de découvrir Leopardi de Mario Martone, biopic d'un poète majeur du XVIIIe siècle et étudiant rebelle envers sa famille d'aristocrates conservateurs.

Parmi les films déjà sortis, il n'est pas inutile de conseiller encore et encore Hungry Hearts de Saverio Costanzo, feel bad movie comme on n'ose plus en faire, dont la rugosité et les expérimentations formelles ne s'ôtent pas facilement du crâne, ou encore Reality de Matteo Garone, ne serait-ce que pour se préparer à son prochain film, attendu peut-être du côté de Cannes, The Tale of Tales, avec cette fois un casting international.

Enfin, dans les classiques proposés par le festival, il n'y a que du très bon : du Stromboli de Rossellini au Django de Corbucci — un grand écart typique de la santé du cinéma italien après-guerre — en passant par Médée de Pasolini ou Le Grand embouteillage de Comencini, le choix est vaste et varié. Il faudra par ailleurs surveiller un film assez rare, lui aussi signé Comencini, Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ?, comédie noire avec une pointe d'érotisme largement apportée par la belle Laura Antonelli, star des années 70 un peu oubliée — à tort — aujourd'hui.

Christophe Chabert

Ciné Italia
Du 1er au 10 avril, au Centre Culturel Ecully

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