Du 8 au 10 avril dernier, se tenait au TNG une des manifestations de l'initiative nationale La Belle Saison. Retour sur ces journées de découverte.
Il y a eu des débats, des tables rondes et surtout des lectures : onze mises en voix guidées par autant de metteurs en scène parmi lesquels de directeurs ou anciens directeurs de salles tels Anne Courel (ex-Théâtre Théo Argence), Marc Lesage (Les Célestins), Arnaud Meunier (Comédie de Saint-Etienne), Nino D'Introna (ex-TNG), Richard Brunel (Comédie de Valence) ou encore Jean-Pierre Jourdain (TNP).
Car au cœur du théâtre, fut-il de plus en plus axé sur les arts numériques comme le sera à l'avenir ledit TNG avec Joris Mathieu, reste le texte, seul capable de faire parvenir les maux du monde aux oreilles des jeunes auditeurs (900 élèves ont fréquenté ces 3 jours en plus des 2000 spectateurs).
La violence (La Bande de Xavier Carrar), la solitude (Du temps que les arbres parlaient de Yves Lebeau) ou la différence et la question du genre (Pierre est un panda de Christophe Pellet) ont ainsi été dites avec tact et talent, au point que les écoliers n'ont pas manqué d'assaillir les artistes de questions au terme des représentations : pour connaitre leurs secrets d'écritures, les techniques du plateau ou mieux cerner la complexité du propos.
Preuve, s'il en était besoin que le théâtre, se partage. Emilie le Roux ne disait pas autre chose quand, au cours d'une des trois tables rondes, elle a évoqué une anecdote concernant sa mise en scène de Mon frère, ma princesse (dans laquelle un petit garçon voudrait être une fille) : une enfant qui avait vu la pièce avec sa classe a voulu amener ses parents à une autre représentation pour leur montrer ce qu'elle avait vu. Une belle victoire pour le théâtre jeune public en particulier et le théâtre en général.
Nadja Pobel