À la Bâtie, tout est question de chemins de traverse, d'échappées belles ou de Fugues, en l'occurrence celles de Yoann Bourgeois. Pensées pour un seul artiste, ces performances au trampoline (dont il est un vrai et rare spécialiste) ou avec balles, versions réduites de son Art de la fugue, sont autant d'occasions d'apprécier à quel point ce circassien se joue de la pesanteur avec virtuosité.
Plus terre-à-terre est Boxe boxe de Mourad Merzouki. Celui qui, avec sa compagnie Käfig, a porté la danse hip-hop sur les plus prestigieuses scènes du monde, reprend ici une pièce créée à la Biennale de la danse de Lyon en 2010. En invitant sur scène le Quatuor Debussy, il a su faire évoluer son art vers plus de théâtralité pour mieux dé-ghettoïser cette pratique urbaine.
Le festival lui-même a beau se dérouler principalement dans l'imposant château éponyme, plusieurs «escapades» (on y revient) permettent de se balader le long de la Loire via dix communes qui accueilleront, par exemple, la mezzo-soprano Karine Deshayes et l'ensemble Contraste, les polyphonies cosaques de Kouban ou encore Charlélie Couture.
Nadja Pobel