La terre étant ronde, du moins aux dernières nouvelles, plus l'on se dirige vers l'Ouest plus on a de chances d'arriver à l'Est. En définitive, du Far West au Far East, il n'y a pas loin. Bien entendu cela vaut pour la musique, cette grande voyageuse. Les Américains le savent plus que d'autres, eux qui ont importé de l'Est (Afrique pour le blues, Allemagne pour le bluegrass) la musique de l'Ouest.
Yom va plus loin. Yom est un cowboy, un cowboy français et clarinettiste, un cowboy d'origine yiddish dont le père a grandi en Amérique. Ça vous imprègne un homme, surtout s'il est comme lui porté sur les expérimentations, les boutures musicales autant que le déterrage de racines.
Avec ses Yiddish Cowboys et Songs for the Old Man, du côté d'À Vaulx Jazz le 9 mars, Yom fait le lien entre cette musique de la peine née en Europe de l'Est et sa cousine de déracinement, la country. Donnant l'impression que le Danube a creusé le Grand Canyon et que les Appalaches sont filles des Carpates. Surtout, la terre étant ronde, la mélancolie est à la fois départ, destination et chemin. SD