Cela n'a pas dû être coton de cueillir (ou bien... glaner ?) des titres dans cet immense champ fleuri qu'est l'œuvre d'Agnès Varda : courts, longs, fictions, documentaires ; fantaisies, reportages, objets autonomes et singuliers, épisodes de séries, montages photographiques, vidéos d'installations, téléfilms... Rien ne se ressemble de prime abord, et cependant tout porte sa marque ou sa voix incomparable et bienveillante. Alors, quelle ligne emprunter pour y vagabonder ? Ou quels détours ? Peu importe, en définitive : tous les chemins mènent à Agnès et à Varda.
L'institut Lumière a privilégié une approche par les sommets, c'est-à-dire ses films les plus célèbres et célébrés. Des histoires imitant le réel comme La Pointe Courte, Cléo de 5 à 7, Le Bonheur, L'une chante, l'autre pas, Sans toit ni loi, à travers lesquelles on voit la société évoluer et les femmes conquérir leurs droits ; des portraits ou miroirs performants tels Daguerréotypes, Jane B. par Agnès V., Jacquot de Nantes, Les Glaneurs et la Glaneuse, Les Plages d'Agnès.
Et un film plus inclassable que les autres (si cela est possible) comme son hommage au 7e art, Les Cent et une nuits de Simon Cinéma, une fantaisie bouffonne et mutine dont la distribution réunit autour de Michel Piccoli le gotha des vedettes du grand écran. Enfin, un programme de courts-métrages, pareil à un cadavre exquis, révélant l'absolue polyvalence et l'égale poésie de la cinéaste. Gageons que ce florilège, ainsi que la rencontre le mardi 27 septembre à 19h (avant Les Glaneurs...), vous donneront envie découvrir sa filmographie de A. à V., voire au-delà...
Agnès Varda
À l'institut Lumière du 31 août au 2 octobre
À la Galerie de l'institut Lumière jusqu'au 1er novembre ; vernissage le 3 septembre.