Conséquence d'une fructueuse récolte dans les marchés internationaux du film, la 21e édition des Rencontres du cinéma francophone s'avère des plus gouleyantes. L'association organisatrice L'Autre cinéma nous pardonnera cette sempiternelle facilité : après tout, ces pousse-au-crime tendent le flacon pour se faire écluser en calant chaque année leur festival caladois mi-novembre.
Toute honte bue, revenons à notre propos : la programmation, riche de films escortés par ceux qui les ont fabriqués. Quelques visages connus comme l'ami Serge Avédikian et son Celui qu'on attendait, Sacha Wolff pour Mercenaire, Ma vie de courgette présenté par Grégory Beaussart, le chef de fabrication des marionnettes ou encore Marielle Gautier et Hugo P. Thomas, accompagnant Willy 1er.
Au rayon des avant-premières, la liste se révèle aussi savoureuse : après le dérangeant Grave, vous aurez le privilège de découvrir (entre autres) le documentaire Swagger d'Olivier Babinet introduit par icelui, Go Home qu'illumine Golshifteh Farahani et que défendra la réalisatrice Jihane Chouaib ; ou encore Cessez le feu premier long-métrage d'Emmanuel Courcol projeté en séance délocalisée au cinéma Le Singuliers de Belleville.
D'autres œuvres seront montrées en primeur comme le film d'animation Ballerina d'Éric Summer & Éric Warin ou le très beau Une vie de Stéphane Brizé, porté par Judith Chemla. Ce drame inspiré de Maupassant fera la clôture des Rencontres, et suivra la traditionnelle remise des prix — un jury de spectateurs ayant à se prononcer sur son coup de cœur. Et là, aucun risque de migraine le lendemain...
21e Rencontres du cinéma francophone en Beaujolais
Au Cinéma Les 400 Coups à Villefranche-sur-Saône jusqu'au 13 novembre