C'est la pulse du batteur qui enchante l'afrobeat

C'est la pulse du batteur qui enchante l'afrobeat
Ebo Taylor and his Saltpont City Band

Épicerie Moderne

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

L'afrobeat est affaire de batteurs. Sans Tony Allen, pas d'afrobeat. Ce n'est donc pas un hasard si c'est un batteur de jazz qui initie cet hommage à Fela Kuti : la pulse de Sangoma Everett va porter le feeling de Lagos au Musée des Confluences.

L'Américain, déjà vu aux côtés de pointures comme Dizzy Gillespie, n'en est pas à sa première expérience africaine : il s'était déjà penché sur la transe gnawa avec Majid Bekkas. Ce retour vers le Nigéria, il l'accomplit en compagnie de Sahr Ngaujah, rencontre décisive. Ce dernier sera la voix des scansions revendicatives du projet. Il l'avait déjà été lors de comédie musicale élaborée par Bill T. Jones en 2009, Fela !, dont il était co-auteur.

Les deux acolytes ont réuni pour ce projet un casting international, avec en figure de proue et caution originelle Dele Sosimi, claviériste et directeur musical dès 1979 d'Egypt 80, le dernier groupe de Fela, avant de rejoindre avec le même rôle le Positive Force du fils, Femi Kuti. Son premier album solo, Turbulent Times, est un classique du genre et il avait participé à la déclinaison londonienne de Fela !, en 2010. Le saxophoniste Ganesh Geymeier aura la lourde tâche de reprendre les riffs cuivrés du black president, et l'on notera la présence toujours bienvenue de l'harmoniciste réunionnais Olivier Ker Ourio.

Ebo Taylor, chantre du highlife

Venu du tout proche Ghana, Ebo Taylor est de la même génération que Fela Kuti : le premier est né en 1936, le second deux ans plus tard. Chantre du highlife, style local qui fait fureur dès les années 40, il s'exile en Angleterre en 1962 où il se lie d'amitié avec Fela, avec lequel il partage un attrait certain pour le jazz américain de l'époque, celui empli de spiritualité et de revendications politiques de Coltrane et de Miles Davis, qu'il mêlera vite à ses influences de jeunesse, créant un son moderne également fort nourri d'afrobeat.

Disparu pendant des années, largement inconnu hors du Ghana, Ebo Taylor a fait un retour surprise en 2008, après avoir vu ses vieux morceaux compilés à la faveur du regain d'intérêt pour le funk africain, recommençant à enregistrer et à tourner grâce à la rencontre avec l'Afrobeat Academy band, basé à Berlin.

S'ensuivit l'album Love and Death, sur le label Strut, puis Appia Kwa Bridge en 2012. Le sample d'une de ses chansons en 2010 par la star Usher sur She don't know achèvera de le placer au firmament : cet autre maître sera à l'Épicerie Moderne ce dimanche.

A Tribute to Fela feat. Sangoma Everett
Au Musée des Confluences le samedi 11 février à 20h30

Projection du documentaire Finding Fela
En présence de Sangoma Everett, Sahr Ngaujah et Robert Lapassade
Au Musée des Confluences le jeudi 9 février à 18h30

Ebo Taylor + Voilaaa
À l'Épicerie Moderne le dimanche 5 février à 19h

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